Bubanza : le petit commerce se conjugue au féminin

 Bubanza : le petit commerce se conjugue au féminin

Les femmes se taillent la part du lion dans  le petit commerce au marché de Bubanza. La  vente des légumes, des fruits, des vivres frais, du charbon, etc., est devenue leur monopole. Un monopole conquis grâce aux  groupements « Nawe nuze » et l’évolution des mentalités.

Le secret de ce commerce : l’endurance et les prêts au près des groupements  « Nawe nuze »

Ces femmes se lèvent très tôt pour aller acheter au petit gros et aller faire le détail au marché. Sous un soleil peu clément, elles attendent des clients qui si l’offre est grande, ne  viennent  pas spontanément.  » Je vends des amarantes (lengalenga), un sac par jour. C’est un commerce’ ‘bénéfique,  mais si les clients en viennent à  manquer, ces légumes pourrissent en deux jours et la  perte est là », avoue une femme commerçante

Un courant d’association et groupement de femmes a amené des femmes à adhérer au associations  » Nawe n’uze ». Chaque semaine, elles cotisent et contractent des crédits remboursables  après 3 mois,  avec un petit intérêt. Cela leur a permis de commencer leurs propres commerces devenants ainsi des contributrices dans leurs ménages.  » Je suis veuve, depuis mon adhésion à mon association, je fais ce commerce. Avec le revenu que j’en tire, je nourris mes enfants et j’assure leur scolarité », indique  une vendeuse de fruits frais au marché de Bubanza.

De Femme de ménage à femme commerçante, une évolution de la mentalité

Ce sont des battantes qui approvisionnent le marché de Bubanza. Quand elles se heurtent au manque de carburant, comme c’est le cas souvent à Bubanza, elles n’hésitent pas à s’associer à quatre sur une moto, pour aller s’approvisionner. C’est incroyable de les voir sur une moto assises  derrière un sac de marchandises de 100kg!  En professionnelles Averties, elles portent une tenue pratique, « sous les pagnes, des culottes ou  pantalons qui servent à la fois de protection corporelle et de coffre pour garder leurs capitaux », révèle une vendeuse de farine de manioc.

Dans les ménages, une femme commerçante est mieux considérée qu’une femme à la maison dont l’activité se limite au ménage.  » Mon mari sait que tel jour j’ai une réunion  au sein de notre association et il ne s’inquiète plus comme avant. Ma contribution est cotée dans la famille. Pour mes propres petits besoins je n’ai pas besoin de contacter mon mari », affirme une paire éducatrice.

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