Emmanuella Rukundo trace sa route à vélo

 Emmanuella Rukundo trace sa route à vélo

Emmanuella Rukundo : « Mon rêve était de devenir une bonne cycliste… Peu importait ces dires qui voulaient m’en dissuader ».

Cette cycliste exhorte les autres jeunes filles à ne pas se décourager face aux pesanteurs socio-culturelles. Mais plutôt à développer leur potentiel afin de s’épanouir pleinement

Emmanuella Rukundo, détentrice d’un diplôme A2 en agriculture, est une cycliste de 18 ans. Elle est originaire de la province  et commune Kayanza en zone Murima. Elle a représenté le Burundi dans le tour de cyclisme féminin organisé par le ministère de la Jeunesse et du Sport, en collaboration avec la fédération de cyclisme au Burundi. Elle est montée sur la troisième marche du podium derrière l’Egyptienne Ebitsson Zayed et Hélène de la RDC. Cette compétition s’est tenue du 24 au 29 octobre. Les cyclistes ont bouclé une distance de 362 km dans ce tour du Burundi, deuxième édition.

« J’ai comencé à rouler à vélo quand j’étais en troisième année primaire. Certains de mes proches et voisins me  disaient aussi que c’est une activité destiné aux hommes…. Mon rêve était de devenir une bonne cycliste… Peu importait ces dires qui voulaient m’en dissuader », confiera-t-elle.

Excepté ses parents, son entourage ne la comprenait pas. Quand elle se  rend au marché, elle  part à vélo. Idem pour se promener. Par la suite, son entourage a fini par comprendre son amour du vélo et sa soif de devenir une grande cycliste.

Emmanuella a commencé à compétir en 2020. Un championnat national s’est déroulé à Nyanza-lac où elle a décroché la première place du podium. Lors d’un autre championnat du Flambeau de la paix tenu á  Ngozi, elle est arrivée deuxième, les vitesses de son vélo n’étant pas en bon état. Elle a  pris la décision de continuer de s’entraîner : « J’utilisais un vélo appelé communément  MATABARO que je prêtais á un autre cycliste, un garçon qui m’encourageais beaucoup en me disant que je peux être parmi les trois premières. Je suis revenue à Kayanza pour continuer mes entraînements. » Et d’enchaîner : « Et voilà le pas franchi aujourd’hui. »

Cette jeune cycliste évoque des défis : elle n’a pas un vélo de compétition et déplore un manque de suivi. Toutefois, elle remercie le CNO qui, ces derniers jours, leur fournit du pain et du lait après les entraînements. Elle demande en particulier aux services de l’Etat de faire feu de tout bois pour l’aider à réaliser ses rêves. Et d’inviter les autres filles à fournir des efforts pour développer leurs talents car elles sont aussi capables que les hommes. Elle se prépare pour aller en Afrique du Sud pour poursuivre ses entraînements. Elle pense pouvoir monter en niveau, et partant réaliser une meilleure performance à l’occasion de la prochaine compétition.

admin

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