Rumonge : des femmes vulnérables commencent à voir le bout du tunnel

 Rumonge : des femmes vulnérables commencent à voir le bout du tunnel
Des femmes vulnérables de la colline Mutambara en commune  Rumonge témoignent que la cueillette des champignons comestibles vendus sur le marché a transformé positivement leur vie. Elles participent à la protection de cette réserve en collaboration avec l’OBPE.

Des femmes dont la majorité sont veuves, divorcées ou abandonnées, des femmes Batwa et des filles-mères se lèvent tôt le matin pour aller cueillir des champignons comestibles dans la réserve naturelle de Rumonge, signale Gashindi Sylvain, chef de la  colline Mutambara.

Ces femmes reviennent avec des paniers ou des bassins remplis de champignons qu’elles vendent sur le marché. Elles parviennent à subvenir aux besoins de leurs familles, comme l’alimentation, les soins de santé et le paiement des frais scolaires, indique la même source.

Elles participent aussi à la protection de la réserve naturelle de Rumonge en dénonçant toute personne en train de détruire cette réserve, notamment par la coupe des arbres, la fabrication du charbon, la chasse ou encore le package du bétail auprès des écogardes.

« L’activité a transformé positivement ma vie »

Régine Mpfayoguhora, une veuve de 38 ans habitant dans le village de paix de Mutambara, fait savoir qu’aujourd’hui elle parvient à nourrir ses 4 enfants et à payer leurs frais scolaires.

« J’ai de l’estime et de la considération pour le moment dans la communauté », a assuré cette veuve fière de collaborer et de donner sa contribution dans la protection et la conservation de cette réserve.

Elle demande à l’Office Burundais pour la protection de l’environnement (OBPE) de les organiser en association,  de les former en  gestion des associations pour mieux assurer la surveillance, la protection et la conservation de cette réserve.

Alice Nahayo, une fille-mère de 24 ans, se réjouit de cette activité qui lui permet de louer une maison et de subvenir aux besoins de ses deux enfants.

Avant elle s’adonnait à la débauche pour faire vivre  ses enfants. Elle a renoncé au plus vieux métier du monde grâce à une amie qui lui a conseillé d’intégrer ce groupe des femmes cueilleuses de champignons comestibles.

Elle compte retourner sur le banc de l’école grâce à cette activité qui attire une grande clientèle,  les champignons sauvages comestibles étant très appréciés.

Peri, Mwate, Siha et Makara sont les sortes de champignons comestibles les plus consommés. Les champignons comestibles sont riches en protéines ne possédant pas de cholestérol, a-t-elle indiqué.

Obède Ntineshwa, responsable du bureau de l’OBPE en province  Rumonge, salue le travail abattu par ces femmes dans la protection de cette réserve et annonce qu’il y a une association qui va prochainement les regrouper en association afin de mieux coordonner leur activité de vente des champignons comestibles tout en assurant la surveillance de cette réserve.

Il encourage les autres femmes à  se lancer dans ce travail de protection de l’environnement, notamment les réserves naturelles.

Signalons que des dizaines de femmes vulnérables ne vivent que de cette activité de vente de champignons sauvages comestibles.

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